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Jean Grosjean

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Jean Grosjean
Après une enfance dans le Doubs, l'exercice du métier d'ajusteur, il entre au séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux en 1933. Il effectue son service militaire au Liban puis, en 1936-1937, il voyage au Proche-Orient (Syrie, Palestine, Égypte et Irak). Il est ordonné prêtre en 1939, puis mobilisé. Prisonnier, il rencontre André Malraux au camp de Sens, puis Claude Gallimard et Roger Judrin pendant sa captivité en Poméranie et au Brandebourg, compagnons qui resteront des amis proches.
En 1946, c'est chez Gallimard, dans la collection « Métamorphoses » de Jean Paulhan, que paraît le premier livre de Jean Grosjean, une suite de notes poétiques, Terre du temps. Désormais, il restera fidèle à la maison d'édition, comme auteur et comme membre du comité de lecture. Il participera également très activement à la vie de la NRF auprès de Marcel Arland et de Dominique Aury, puis (à partir de 1977) de Georges Lambrichs.
En 1950, il quitte la prêtrise, se marie et achète une propriété à Avant-lès-Marcilly, dans l'Aube, où il résidera très fréquemment. Il se livre désormais à des travaux de traduction de Eschyle et de Sophocle, de Shakespeare ou du Coran et de la Bible, notamment avec son « camarade » Michel Léturmy. Il est aussi essayiste. Poète hors des mondes, poète de l'intemporel, c'est un mystique toujours en questionnement.
Il publie, à partir de 1972, toujours chez Gallimard, une série de récits poétiques, qui, excepté Clausewitz, sont tous d'inspiration biblique. Kleist, publié en 1985, sera sa seule expérience d'écriture théâtrale.
En 1989, il crée avec Jean-Marie-Gustave Le Clézio, chez Gallimard, la collection « L'Aube des peuples ». Y sont publiés les grands textes fondateurs des civilisations. Il publie de nouveau des recueils de poèmes. Sa poésie est intemporelle, mystique et faite en même temps d'une grande humilité. Il interroge dans une méditation permanente les grands textes sans jamais perdre de vue le simple paysage de la campagne qui transparaît à sa fenêtre. Robert Sabatier dans son Histoire de la poésie française écrit : «… c'est comme si le monde se créait sous nos yeux, comme si les textes saints étaient de ce jour, comme si le chaos se déroulait sous nos yeux, sans jamais rien de redondant ou de posé, dans un climat où la gravité n'éloigne pas la sensualité, où l'amour est sans fadeur, où la tendresse de l'élégie n'est jamais pleurnicharde, où le poème s'inscrit dans la vie sans jamais quitter le voisinage du divin. »

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